Les killis acceptent toutes les nourritures vivantes et de nombreuses nourritures congelées. Les nourritures sèches sont moins bien accueillies et pratiquement refusées par certains genres, comme les Nothobranchius et Cynolebias.
La nourriture est probablement l’un des points les plus importants pour élever les killis et conserver des lignées sur de nombreuses générations.
Leur nutrition naturelle est encore imparfaitement connue, cependant il n’est pas faux de supposer que les petits insectes terrestres (Fourmis, Arthropodes) et aquatiques constituent la première source de nourriture.
Certains genres comme les Aphanius, Jordanella… ne sont pas carnivores stricts et se nourrissent aussi d’algues. Il est difficile de reconstituer les différentes nourritures naturelles (d’autant plus que certaines espèces sont très spécialisées du point de vue de leur nutrition) aussi, on s’efforcera de varier le plus possible les nourritures. Une nourriture unique, aussi excellente soit-elle, peut conduire à long terme à des carences, car elle ne peut contenir à elle seule tous les éléments nécessaires à la vie. Pour illustrer les différences relatives à la nutrition dans la nature et en captivité, il suffit d’observer les poissons “sauvages” récemment capturés : ils sont généralement très maigres selon les critères, moins trapus, et semblent affamés, se montrant peu difficiles pour tout ce qui tombe dans leur bac.
Le dosage de la quantité de nourriture n’est pas une question simple. Nombreux sont les aquariophiles qui nourrissent trop leurs poissons, ou avec des nourritures trop riches ; cependant les killis annuels requièrent des repas fréquents et copieux, et résistent mal au jeûne prolongé. De même, les alevins doivent être nourris régulièrement et copieusement dans le très jeune âge. La période des premiers jours est importante ; sous peine de les voir par la suite végéter. Les killis adultes de nombreuses espèces peuvent supporter un jeûne de plusieurs semaines sans en pâtir. En général, nous dirons que la qualité et la variété importent plus que la quantité et de ce point de vue, les aquariophiles vivant en dehors des grandes villes ont l’avantage de pouvoir se procurer des proies naturelles variées et ils devront en tirer parti (même les mouches battent en retraite de l’agglomération parisienne !).