Maintenance :
Ep. dageti monroviae s'adapte très bien en eau douce (eau de pluie) filtrée sous sable. Mousse de java, fougères, Microsorium, Elodea, Ludwigia et quelques feuilles de chênes sur le sol. En surface Riccia et Ceraptoptéris.
DH non contrôlé.
Température de 20 à 24°C selon la saison.
Nourriture :
Toutes nourritures vivantes et congelés
Reproduction :
Ep. dageti est un bon reproducteur, dans un petit bac de 5 litres comprenant de l'eau légèrement acide, un mop et de tourbe filamenteuse au fond.
Un couple copieusement nourri peut pondre plus de 50 oeufs par jour pendant une semaine. Les oeufs d'un petit diamètre, 1 mm à 1,2 mm, adhésifs, sont pondus dans le mop et dans la tourbe filamenteuse.
Elevage des alevins :
Les alevins étant petits, leur présenter des infusoires les premiers jours, ainsi que des nauplies d'Artémia. Leur croissance est assez rapide, la distinction des sexes est apparente à l'âge de deux mois.
Dans les pontes, il y a beaucoup plus de femelles que le mâles.
Incubation :
L'éclosion a lieu vers le 8ème ou 10ème jour, à une température de 22°C.
J.H. HUBER
n = 25 ; A = 46 (Scheel, 1968).
Une espèce relique qui est restreinte aux zones côtières, tout comme Ep. annulatus. Ep. dageti remplace ce dernier à partir de Monrovia. A la suite de différentes mi-identifications, qui n'ont pas d'objet ici, il apparait que le nom du genre, ou mieux de sous genre, de Lycocyprinus doit être attribué à Ep. dageti (voir Scheel, 1968). Les deux sous-espèces dageti et monroviae étaient séparées, jusque récemment, par deux caractères : la coloration de l'extrémité antérieure de la gorge des mâles : rouge-orangé chez monroviae, gris à rose chez dageti et le nombre de fasciatures : une de plus chez dageti (6) au-dessus de l'origine des ventrales. Cependant, notons que si jusque récemment les deux sous-espèces étaient totalement séparées du point de vue géographique. ROMAND a récolté récemment une forme entre les deux répartitions, au Libéria Sud-Oriental. Notons également que sur le mâle monroviae de la photo de cette fiche il ne subsiste, après plusieurs générations en aquarium que 5 bandes. Enfin, BRAUN et GOLDSTEIN (1974) signalent que les hybrides entre les deux sous-espèces ne sont pas fertiles, semblant indiquer qu'il s'agit de deux bonnes espèces. Prenons cependant cette expérience avec circonspection, car les adultes utilisés vivaient en aquarium depuis de très nombreuses générations.
L'absence de couleur de ce poisson en fait un oublié des killiphiles malgré sa robustesse et sa très longue durée de vie (certains de mes sujets ont cinq ans).
