Groupe
Qualité de l'eau
L'aquarium
Les poissons
Répartition géographique
- Tanzanie
Statut IUCN
Union Internationale pour la Conservation de la NatureEn danger
Maintenance :
En bac spécifique de 15 à 20 litres, on installera 1 cm de tourbe pulpeuse bien bouillie et bien rincée dans un compartiment aménagé à l'arrière du bac.
Une belle touffe de Microsorium fournira un abri aux femelles. Un petit filtre d'angle, garni de perlon n'est pas indispensable mais nous parait fortement souhaitable.
La température tournera autour de 23 à 25 °C afin de garder une marge de manœuvre en cas d'Oodinium.
La mousse de Java a été proscrite pour des raisons d'hygiène. De plus, après quelques pontes, la mousse se couvre de particules de tourbe et se dégrade. Les changements d'eau seront fréquents pour permettre le maintien de l'eau la plus cristalline possible (1/3 du volume du bac par semaine).
Reproduction :
La ponte s'effectue dans le bac de maintenance. Elle se déroule de la manière classique chez les Nothobranchius. Le mâle entraîne la femelle vers le fond du bac et la recouvre de sa dorsale. Après quelques vibrations des deux partenaires l'œuf (ou les œufs ?) est enfoui dans la tourbe d'un violent mouvement de la caudale.
La tourbe est récoltée mensuellement, essorée sans excès et stockée dans des sachets de plastique hermétiquement clos. La durée d'incubation optimale parait être de quatre à cinq mois à 18-20°C.
Elevage des alevins :
Après ce laps de temps, on versera sur la tourbe de l'eau à 18-20°C (à Brest, nous utilisons l'eau de conduite, relativement douce. Dans d'autres régions, il conviendra sans doute de la couper d'eau de pluie).
La hauteur d'eau ne parait pas avoir d'incidence sur le pourcentage d'alevins rampants. Les alevins sont assez sombres, minuscules et désespérément agiles ! Il faut donc se préparer à un long safari à la pipette... De plus, ils ont la bonne habitude de s'enfouir dans la tourbe à la moindre perturbation.
Comparativement au nombre d'actes de pontes observés, le nombre d'œufs récoltés parait assez faible et le nombre d'éclosions encore plus. Des pontes entières disparaissent dans la tourbe durant l'assèchement.
Nous tentons maintenant une autre méthode qui consiste à stocker les œufs, non plus dans la tourbe du bac de ponte, mais dans de la tourbe "neuve" récemment bouillie. En effet, la présence (inévitable) d'acariens et d'arachnoïdes dans la tourbe en usage ne parait pas étrangère à ces mystérieuses disparitions d'œufs.
Les alevins, bien que minuscules, sont capables d'avaler des nauplies d'artémias, mais ne dédaignent pas les infusoires.
La croissance est fulgurante. À quinze jours, on peut passer aux petits grindals. La coloration des mâles apparaît à trois semaines et les premières pontes à six. Il est préférable d'isoler quelque temps les femelles pour qu'elles puissent atteindre une taille raisonnable avant de les laisser pondre.
Extrêmement sensible à l'Oodinium contre lequel nous n'avons pas trouvé de remède miracle.
- Les produits de la pharmacopée aquariophile sont souvent mal supportés par les Nothobranchius.
- Le sel de cuisine n'est pas non plus la panacée. Cela marche une fois et échoue quinze jours plus tard...
- Un traitement de choc : le remplacement de toute l'eau du bac par de l'eau de conduite à 30 °C nous a permis de sauver quelques spécimens parmi des pontes entières d'agonisants !
Faudra-t-il essayer les U.V. ? L'ozone ?
À signaler, une infection par une bactérie du genre Nocardia (voir KR 3/86). Le traitement des œufs aux iodophores nous a permis de sauver la souche.
Découverte une première fois en janvier 1983 par L. SEEGERS et H-J. WISCHMANN dans la rivière Mbezi (localité type) en compagnie de Nothobranchius melanospilus et N. lukei (alors non encore décrite), l'espèce fut diffusée sous le code Nothobranchius sp. TZ 83/5. Lors d'une expédition suivante au cours de l'été 1985, O. ROTH, R. WILDEKAMP et L. SEEGERS retrouvèrent les trois espèces sympatriques à l'entrée de Mbemkuru au nord de Dar Es Salam. Ceci permit à L. SEEGERS de décrire l'espèce en 1986.
Ecologie : La durée de vie des poissons ne semble pas excéder six mois dans la nature. Dans les deux biotopes : rivière de Mbezi et rivière de Mbemkuru, les trois espèces ont toujours été retrouvées. Il semble que N. melanospilus et N. rubripinnis éclosent en décembre pendant la courte saison des pluies et que N. melanospilus survive à N. rubripinnis en été, seuls quelques rares femelles adultes de N. melanospilus survivent avec le peu d'eau qui subsiste.