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Scriptaphyosemion schmitti

4453 vues
10-04-2023

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Scriptaphyosemion schmitti Juarzon male adulte
Scriptaphyosemion schmitti Juarzon adulte
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Scriptaphyosemion schmitti Juarzon male adulte
Scriptaphyosemion schmitti Juarzon adulte

fiche Mémo

Groupe
7. "Roloffia"
L'aquarium
Volume minimum
15 litres
Les poissons
Type de pondeur
non-annuel
Répartition géographique
  • Libéria

Statut IUCN
Union Internationale pour la Conservation de la Nature
En danger critique


Famille :Nothobranchiidae
Genre :Scriptaphyosemion
Espèce :schmitti
Descripteur :Romand, 1979
Origine :Libéria
Référence :FT nº 1981-56 parue le 15 août 1981
Signification :Poisson nommé en l'honneur de Gérard Schmitt, qui découvrit ce poisson en 1977, avec le Dr. Romand.

Populations connues : Juarzon, Juarzon RL 83-121

Description

DESCRIPTION du Mâle : La couleur générale de l'ensemble du corps du poisson est d'un bleu doré métallique. La tête, brune, tire sur le jaune orangé, plus intense dans la nature qu'en aquarium. Le corps est ponctué de points rouges alignés, et ceci selon 4 lignes horizontales, dont une, la deuxième partant du dos du poisson, s'arrête au niveau de la dorsale. Les pectorales sont transparentes à orangées et le bas de celles-ci est d'un blanc jaune.
La caudale présente 2 bandes marginales jaunes et 2 liserés sub-marginaux bordeaux (certains spécimens de Greenville présentaient des bandes marginales bleues).
Anale, ventrale et dorsale sont de la même couleur que l'ensemble du corps, avec un liseré marginal bleu et un liseré sub-marginal bordeaux.
Dos orange, iris doré.
Il est à noter que la forme de ce poisson est fine et allongée pour une taille de 6 à 8 cm (trait caractéristique qui le distingue de Scr. liberiense).

DESCRIPTION DE LA FEMELLE : Comme le mâle, la femelle a un corps fin et allongé. Sa couleur est brune et le corps est parsemé de petits points rouges le long de la ligne latérale.


Comportement

Intraspécifique : Moyen. En conséquence, l'aquarium doit être pourvu de nombreuses caches pour les femelles afin qu'elles ne soient pas toujours poursuivies par le mâle.
Interspécifique : Mauvais au départ puis meilleur après une période d'une semaine. J'ai pu constater que le mauvais comportement interspécifique se traduit par des coups aux femelles, mais rarement aux mâles des autres espèces de Killis.

Au cours de ses parades, le mâle développe ses nageoires, ses couleurs s'intensifient et ceci d'une façon tout à fait magnifique.

D'une manière générale, Scr. schmitti est un poisson se déplaçant peu et se tenant la plupart du temps près du sol.


Maintenance et élevage

Maintenance : Mon bac de maintien est le bac de ponte. Sa capacité est de 2 litres. Il n'est ni filtré, ni oxygéné. Le sol est composé uniquement de quartzite et ceci dans un but esthétique car le sol est un élément facultatif. La ponte s'effectue sur mop ou sur tourbe ou dans de la mousse de Java. La température du bac est celle de la pièce variant entre 19° et 27 °C maxi. L'eau utilisée a un TH de 8 et un pH de 6,6 à 6,8. Elle est obtenue à partir d'un mélange d'eau de pluie et de conduite et est filtrée sur feuilles de chênes, puis sur tourbe avant d'être utilisée. Néanmoins, il ressort de mes essais que Scr. schmitti supporte très bien une eau alcaline de dureté moyenne.
La quantité d'œufs pondus s'en trouve toutefois diminuée. Autrement, avec les caractéristiques physico-chimiques de l'eau énoncées précédemment, le couple pond une quantité d'œufs appréciable.

Reproduction : Le mâle et la femelle sont fréquemment séparés une quinzaine de jours environ avant la ponte et sont alimentés très copieusement. Le couple ne tarde pas à pondre sitôt la séparation retirée et il n'est pas rare de récupérer une trentaine d'œufs , 48 heures après le début de la ponte. Les œufs, adhésifs, ont une taille de 1,1 mm à 1,2 mm.

Elevage des alevins : Dès que les embryons sont bien formés à l'intérieur des œufs, ceux-ci sont alors introduits dans un bac d'éclosion de 35 x 22 x 12,5 cm, rempli de 3 cm d'eau de qualité physico-chimique identique à celle du bac de ponte. En première nourriture, les alevins reçoivent des paramécies pendant une huitaine de jours, puis des artémias, micro-vers et grindals. Les nourritures sèches sont rarement distribuées.
La croissance de cette espèce est relativement longue et les jeunes n'atteignent la taille de 2 cm qu'au bout de trois mois. À noter des différences de taille variant du simple au double pour des alevins nés le même jour. L'on peut déjà commencer à différencier les sexes à cette taille.
J'ai pu constater que les alevins sont sensibles à la lumière pendant les premiers mois, ce qui explique qu'ils restent fréquemment cachés dans les mops ou dans la verdure durant cette période. Il est également à noter que les alevins, comme les adultes, se tiennent souvent immobiles au fond du bac et sont par contre très actifs lors des distributions de nourritures. Il est pourtant intéressant de constater que cette espèce peut avoir pendant plusieurs semaines des réticences à se nourrir et il faut donc, particulièrement pendant la période d'acclimatation, effectuer des distributions fréquentes de nourriture vivante et variée.
Nombre de femelles supérieur au nombre de mâles.

Incubation : Les œufs sont entreposés dans des boites en matière plastique contenant de la tourbe fibreuse légèrement humide et la durée d'incubation est d'environ 3 semaines, ceci variant selon l'humidité de la tourbe et la température de la pièce.



Origine géographique

Région est du Libéria, entre la rivière Cavally, le Nipoué et la Cess River. Scr. schmitti occupe une zone de forêt dense. Sa limite sud se situe à 20 km du bord de mer, les biotopes à Killis de la zone côtière étant occupées par Ep. dageti et Aplo. spilauchen. Sa limite nord semble se situer à Tchien, au-delà de cette zone, il est remplacé par Scr. viridis. Trois points de capture sont connus dans cette aire de répartition : Greenville, Juarzon et Tchien. Les spécimens collectés à ces endroits sont morphologiquement identiques.

Ecologie : Scr. schmitti occupe les ruisseaux peu larges à courant faible. Eau limpide et peu ambrée ; température 24° environ ; dureté faible, de 1 à 2° al, pH avoisinant 6. Scr. schmitti vit dans le lit du ruisseau, le long des berges, où la hauteur d'eau est très faible, sur un fond sombre, formé de latérite et de nombreuses racines, qui lui procurent des cachettes. Sa répartition est de type "contagieuse" : par groupe de plusieurs dizaines d'individus distants les uns des autres. Lors de la collecte, nous avons observé un déséquilibre du sex-ratio en faveur des mâles. Les individus collectés en 1978 étaient en majorité jeunes. Scr. schmitti est sympatrique d'Ep. olbrechtsi qui occupe la surface de l'eau.





Espèces vivant à proximité

Bibliographie

Vorlaüfige Beichreibung von Roloffia schmitti spec. nov., einen neuen Killifish aus Libéria (D.A.T.Z., 1979, 32: 299-300).

Génétique

Position systématique: Appartient au groupe liberiensis.


Conclusion

Nouvelle espèce, très intéressante de par ses coloris remarquables. Elevage facile, mais acclimatation de la souche délicate, ce qui en fait un poisson ne pouvant toutefois être recommandée aux débutants.
Auteur : P. MOREAU