Groupe
Qualité de l'eau
L'aquarium
Les poissons
Répartition géographique
- Kenya
- Somalie
Statut IUCN
Union Internationale pour la Conservation de la NaturePréoccupation mineure
Maintenance :
Les poissons sont maintenus dans un bac de 30x27x27. Il comporte une touffe importante de mousse de Bogor afin de permettre aux femelles de se dissimuler "des étreintes coléreuses" des mâles lors de leur non-consentement. Un fond foncé composé de 2 cm de tourbe pulpeuse permet une bonne dissimulation des œufs (les poissons en sont très friands) et sécurise ceux-ci. Une feuille de papier Canson noir est placée sous l'aquarium ainsi que les trois côtés, la face étant libre afin de les observer, sécurisant le poisson si le fond se découvre de la tourbe.
L'eau est une eau de conduite vieillie (TH : 0 à 10°f, pH : 6 à 7). Une température de 25 °C convient très bien.
Reproduction :
Le bac de maintien convient très bien pour la reproduction. L'espèce pond sur le sol est assez prolifique. Les œufs sont gros (1,2mm de diamètre). Les œufs sont récoltés deux fois par mois, les premiers et quinze du mois. Le mâle est placé avec trois femelles. La tourbe est aspirée et filtrée dans une épuisette, la moitié de l'eau est changée dans le même temps avec de l'eau de conduite vieillie.
Après avoir vérifié que la tourbe en contient bien, il est important de l'assécher correctement jusqu'à ce qu'elle laisse apparaître des parties claires. La tourbe est alors placée dans un sachet plastique et le sac est gonflé à la bouche puis fermé. L'incubation est d'environ 4 à 6 mois. Seule une partie des œufs éclot à ce moment mais certains d'entre eux mettent plus de temps. Les œufs sont placés dans un bac plastique 25x15x15, de l'eau de pluie est délicatement versée sur la tourbe, le sac étant rincé également. L'épaisseur d'eau au-dessus de la tourbe n'excède pas 2 cm (afin de permettre aux alevins de remplir leur vessie natatoire rapidement).
Elevage des alevins :
A la naissance, Les alevins sont petits avec les yeux noirs. La croissance est extrêmement rapide, ils mesurent deux à trois centimètres à l'âge d'un mois ; une nourriture vivante se trouve en permanence dans leur bac :
• 1 à 3 jours : micro-vers.
• 3 jours à 15 jours : nauplies d'artémias, vers grindal.
• + de 15 jours : nauplies de daphnies, jeunes larves de moustiques.
A trois semaines, la taille et la présence de nombreuses taches permettent de distinguer les mâles. Ceux-ci seront bien colorés à un mois.
Les femelles ont une croissance plus lente et il est utile de les séparer afin d'éviter un retard, préjudiciable.
Il est à noter qu'il est rajouté dans l'eau une cuillerée à café de sel de mer par 10 litres d'eau au 5e de jour, à titre préventif contre l'Oodinium (velvet).
Kenya, région côtière, entre 10 et 30 km au nord de Malindi. Classé par les auteurs dans le groupe orthonotus, la présente espèce a été capturée par J.H. E Leakey pour la première fois en 1962, rapportée vivante aux USA puis importée en Allemagne, sous le nom de Nothobranchius neumanni. Dix exemplaires ont été déposés sous ce nom au British Muséum. En 1964, Turner a montré que l'espèce présentait un polymorphisme se traduisant par la disparition des pigments rouges chez certains spécimens. En réalité, il ne s'agit pas d'un véritable polymorphisme, mais de variations de coloration liées principalement aux conditions de maintien en aquarium. En 1977, Wildekamp a proposé que cette espèce soit appelée temporairement N. sp. Malindi, montrant que ce ne pouvait être N. neumanni. La présente espèce a été retrouvée par E. Holler, en août 1978, mais elle n'a pas été rapportée vivante, si bien que c'est toujours la population de 1962 qui vit dans nos aquariums. La description originale de N. jubbi contient également celle d'une autre espèce, N. jubbi interruptus, qui est maintenant considérée comme distincte. Cette dernière fut capturée par E. Holler en août 1978, à Kikambala (Kenya) à 15 km au nord de Mombasa. Elle fut rapportée vivante en Allemangne, mais elle disparue du hobby à cause des difficultés de reproduction. À l'origine, nous n'avons pas compris les raisons données par les auteurs, justifiant le rapprochement de ces poissons en deux sous-espèces, mais maintenant nous avons jubbi et interruptus distinctes.