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Fundulopanchax ndianus
adulte
fiche Mémo
Groupe
1. Fundulopanchax
Qualité de l'eau
Acidité (pH)
6,5 - 7
Conductivité (µS)
70 - 140
L'aquarium
Volume minimum
10 litres
Eclairage
Faible
Plantation
Dense
Les poissons
Taille
0 - 7 cm
Taille
0 - 7 cm
Maturité
3 mois
Incubation
30 jours
Durée de vie
2 ans
Type de pondeur
semi-annuel
Répartition géographique
Cameroun
Nigéria
Statut IUCN
Union Internationale pour la Conservation de la Nature
Préoccupation mineure
Famille :Nothobranchiidae Genre :Fundulopanchax Espèce :ndianus
Descripteur :Scheel, 1968 Origine :Cameroun, Nigéria Prononciation :N - Di - A - Nusse Référence :FT nº1998-021 parue le 1er juillet 1998
Signification :de la rivière N'Dian
Populations connues :
Korup National Park
Description
Coloration du mâle adulte : de coloration bleu-rouge des flancs sur lesquels sont inscrits de gros points rouges pas très nombreux disposés de part et d'autre d'une ligne horizontale imaginaire partant du sommet de l'ouïe à l'extrémité supérieure de la nageoire caudale. Celle-ci reprend le patron d'ensemble ligné par trois bandes à dominante rouge ponctuées de points rouges en nombre variable. La partie supérieure se caractérise par une amorce de pointe émoussée à la couleur diffuse. De forme générale, il se rapproche de Fp. gardneri avec un nombre de rayons dorsaux bien moindre.
Coloration de la femelle : elle adopte le patron commun à l'espèce, gris-brun, ventre blanchâtre. Les nageoires ventrales et caudales sont gris transparent avec des rayons gris foncés. Elle a 4 à 6 rangées longitudinales de points et la totalité de la nageoire dorsale est garnie de points rouges et de traits dans le sens des rayons. Un œil exercé pourra distinguer, dans le doute, une femelle adulte Fp. ndianus d'une autre du sous-genre Paraphyosemion par sa caractéristique forme de tête carrée.
Taille : longueur totale 7cm, indifféremment pour le mâle et la femelle.
Les flancs sont d'un bleu brillant ; SCHEEL (1968) souligne « the ... very cold blue shine, which often tends towards violet... » propre à cette espèce ; chez certains individus la coloration foncière tire cependant plus sur le vert que sur le bleu.
Derrière les opercules de gros points rouges forment l'amorce de 3 lignes horizontales. Sur le reste du corps, la pigmentation rouge se répartit de la façon suivante :
• en arrière des lignes de points, 3 ou 4 macules étirées verticalement, parfois absentes, rejoignent la partie antérieure de la bande médio-ventrale.
• latéro-dorsalement quelques gros points plus ou moins quadrangulaires ont tendance à se localiser à la limite de la pigmentation du dos et de celle des flancs.
• des pelviennes à la caudale court une large ligne rouge à bords irréguliers ; cette bande confère à l'espèce une ressemblance très superficielle avec celles du groupe d'A. Cameronense ; elle parait résulter de la coalescence de 2 lignes parasagittales car, chez certains individus, il y a sous le pédoncule caudal une étroite zone non colorée de rouge (ce qui n'est jamais le cas chez les espèces du groupe de cameronense).
La nageoire anale est bleue, peu ou pas tachetée, et assez largement bordée de rouge, la bordure pouvant toutefois être discontinue ou remplacée par quelques gros points. Les pelviennes ont le même type de coloration. Les pectorales, translucides, montrent une bande submarginale rouge. Le bord inférieur de la caudale peut être plus ou moins fortement souligné de rouge, le reste de la nageoire étant orné de quelques épaisses flammules et de rares points rouges sur un fond bleu.
Comportement
calme et discret
Maintenance et élevage
Maintenance :
Poisson calme et discret, Fp Ndianus sera maintenu de préférence en bac spécifique, bien planté avec de nombreuses cachettes.
Son lieu de collecte d'origine amène quelques précautions à cet égard.
L'eau doit impérativement ne jamais dépasser une température de 24° et demeurer en dessous du seuil de neutralité. Mes deux couples adultes sont maintenus à un pH ne dépassant jamais 6,5. Pour ma part, j'utilise invariablement un mélange de deux tiers d'eau osmosée pour un tiers d'eau de conduite. L'espèce semble sensible aux grosses chaleurs.
L'élevage et la reproduction sont jugés difficiles. Avant d'aborder cette espèce avec des chances sérieuses de réussite, il est préférable de s'être au préalable aguerri sur Fp. amieti, Fp. puerzli, et Fp. spoorenbergi. Il s'agit, ici, d'un semi-annuel dont l'espérance de vie est sensiblement augmentée en aquarium. J'ai conservé mon premier couple 11 mois à 22-23°C. Fp. ndianus est assez facile à élever et à maintenir jusqu'à ce qu'il obtienne sa longueur adulte de 7cm. Il est très discret et sera de préférence conservé en bacs spécifiques eu égard à sa rareté. Il recevra toute espèce de nourriture vivante : avec la croissance, on passera progressivement des nauplies d'artémias, aux grindals, puis on ajoutera un apport incluant des mélanges à base de viandes, de poissons, de nourriture sèche vitaminée. Des températures plus élevées seront moins bien supportées. Son espérance de vie en sera raccourcie. L'acidité de l'eau sera maintenue en dessous du neutre, pH inférieur à 7.
Nourriture :
Vivante de préférence ou congelée
Reproduction :
Mes Fp. ndianus pondent sur des mops de fond. Une ponte est souvent stimulée par un apport préalable pendant plusieurs jours de vers de terreau. Ceci sous-entend que seuls des poissons de bonne taille sont enclin à la reproduction. Si on laisse dans l'eau les œufs au milieu de la végétation, les jeunes éclosent au bout de 20 à 30 jours. La voracité des parents et le cannibalisme limitent le nombre de survivants. Pour ma part, je récolte toutes les semaines un nombre très variable d'oeufs que je dispose dans de la tourbe dans de petits récipients. L'éclosion intervient en eau un mois plus tard. En vieillissant, les poissons deviennent plus productifs.
Lieu de ponte :
Pondeur de fond, sur tourbe ou Mop.
Incubation :
En eau : éclosions entre 20 et 30 jours,
sur tourbe : éclosions entre 30 et 45 jours à 25 degrés.
Origine géographique
Il semblerait que Fp. ndianus n'ait été trouvé jusqu'ici que dans la région d'Osomba, au Nigéria, à une cinquantaine de km à l'ouest de la frontière nigéro-camerounaise. SCHEEL (1968) a supposé que cette région était drainée par des tributaires de la rivière Ndian (d'où le nom de « ndianus » donné à son espèce) ; en fait, les feuilles au 200 000e de Buéa-Douala et Mamfé, dont SCHEEL ne disposait pas à l'époque, montrent que tout le bassin hydrographique du Ndian se situe en territoire camerounais.
A notre connaissance, il n'y a pas d'indication sûre de capture de cette espèce au Cameroun. Sa présence dans l'extrême sud-ouest du pays est cependant possible et c'est pourquoi, à la suite de RADDA (1977 a) et de RADDA et PURZL (1982), nous la mentionnons ici. L'absence de voies de pénétration dans cette partie du Cameroun risque de laisser longtemps hypothétique son appartenance à la faune camerounaise.
Dans un article consacré à Fp. Gardneri, HUBER et WRIGHT (1975) mentionnent Fp. ndianus de la région d'Obudu, localité nigériane située à 150 km environ au nord d'Osomba, dont la sépare toute la vallée moyenne de la Cross River. Cette indication n'a pas été reprise par RADDA dans ses diverses publications sur la faune camerounaise ou nigériane (RADDA, 1977 a, 1979, RADDA et PüRZL, 1982).
• « Rivulins of the Old World, T.F.H. Pub. 1. P. 455 ». Faune du Cameroun 2. Le genre APHYOSEMION Myers P. 75 à 77. Auteur : J.L. AMIET avec la collaboration de D. POLIAK et M. CHAUCHE. Editeur : Sciences Nat.
• Killi-Data 1996. Auteur J.H. HUBER. Editeur : MNHN
Génétique
Données méristiques: D = 15 ; A = 16 ; D/A = 4 ; LL = 33 Caryotype: n = 20 ; A = 28 Position systématique: Le groupe de Fp. ndianus : Ce groupe comprend 3 espèces : Fp. ndianus (Scheel, 1968), Fp. puerzli (Radda et Scheel, 1974), et Fp. amieti (Radda, 1976) dont la taille, l'habitus et les proportions sont identiques, les seuls caractères différentiels portant sur le patron de coloration. La longueur totale, chez les mâles, atteint 70 mm. Ce sont des poissons robustes, au corps plus cylindrique que fuselé en raison de la relative épaisseur du pédoncule caudal. Le nombre des rayons de la dorsale varie de 13 à 16 et celui de l'anale de 15 à 18, sans qu'il y ait de différence apparente entre les 3 espèces. La dorsale débute en retrait de l'anale, l'écart étant de 4 rayons. Etalée, la dorsale a la forme d'un parallélogramme, avec un angle postéro-supérieur obtus. L'anale a à peu près la même forme, mais lorsque les deux nageoires sont en extension l'anale parait moins ample car ses rayons postérieurs sont plus courts que ceux de la dorsale. Le bord libre de l'anale, et, à un moindre degré, de la dorsale, présente un aspect caractéristique, dû au fait que les extrémités des rayons dépassent fortement le contour de la nageoire, dessinant de petits lobes séparés les uns des autres par de profondes échancrures. La nageoire caudale a une forme identique chez les 3 espèces : les angles supérieur et inférieur forment chacun une courte pointe, la supérieure un peu plus prononcée que l'inférieure ; entre les pointes, le bord postérieur est fortement arqué et peut dessiner un lobe médian obtus. Les 3 espèces partagent les caractères pigmentaires suivants : • région dorsale d'un brun bronzé assez clair. • maculation rouge céphalique bien développée avec une bande juste en dessous de la bouche et une autre plus en retrait, partant de dessous les yeux ; les opercules sont ornés de 3 bandes obliques bien apparentes et la région gulaire est assez copieusement tachetée de rouge. • teinte foncière du corps bleue ou verte, plus ou moins brillante. • nageoire dorsale vert doré, avec de gros points rouges, s'étirant vers l'arrière en courtes flammules ; un alignement de gros points submarginaux peut former une bande plus ou moins continue. La distinction entre les 3 espèces repose essentiellement sur des caractères chromatiques ; ceux-ci sont bien tranchés et permettent une identification aisée : • Fp. amieti : sur les côtés du corps une épaisse ligne rouge sépare une région latéro-ventrale jaune et une région latéro-dorsale verte ; caudale traversée par une large bande jaune ; anale tricolore. • Fp. ndianus : pas de ligne rouge latérale, teinte foncière des flancs uniforme, bleue ou verte ; caudale flammulée sans zone jaune avec quelques grosses flammules ; anale non tricolore et peu ponctuée ; large bande rouge médioventrale ; points concentrés vers le bord distal. • Fp. puerzli : pas de ligne rouge latérale, teinte foncière des flancs uniforme, bleue ou verte ; anale non tricolore densément ponctuée ; pas de ligne médio-ventrale rouge ; caudale avec de nombreuses flammules étroites. Le groupe Fp. ndianus est généralement rapproché de celui de Fp. gardneri, les deux étant même réunis par plusieurs auteurs dans le sous-genre Paraphyosemion Kottelat, 1976. En faveur de ce rapprochement on doit relever : • la possibilité d'obtenir des hybrides viables, mais stériles entre des espèces des deux groupes : c'est ainsi que SCHEEL a croisé avec succès Fp. ndianus avec Fp. gardneri et Fp. Cinnamomeus. • un développement de type semi-annuel, avec une période d'incubation de 6-8 semaines chez les espèces du groupe de ndianus, plus courte chez celles du groupe de gardneri. En revanche, les Fundulopanchax du groupe de ndianus différent de ceux du groupe de gardneri, et plus généralement des autres espèces du sous-genre tel qu'il est compris ici, par plusieurs caractères morphologiques : • leur taille, qui en fait les plus grands représentants du sous-genre. • la forme de leur caudale. • l'absence de marges claires (bleues, jaunes ou blanches) aux nageoires, contrairement à ce qui s'observe chez les espèces du groupe de gardneri. • le patron irrégulier, asymétrique, de la caudale (régulier dans le groupe de gardneri). L'aire de répartition du groupe Fp. ndianus, peu étendue, se situe nettement en dehors des limites de celle des espèces du groupe de gardneri. Elle comprend des régions de basse altitude mais cependant assez accidentées situées d'une part entre Sanga et Wouri (Fp. puerzli et Fp. amieti, parapatriques) et d'autre part entre Ndian et Cross River (Fp. ndianus, largement allopatrique par rapport aux 2 autres espèces). Il est très probable que les espèces de ce groupe dérivent d'une même espèce plus largement répandue dans le passé et représentent donc une super-espèce. Fp. puerzli et Fp. amieti vivent en forêt dense, dans des ruisseaux et petites rivières limpides coulant sur fond de sable grossier, de rochers ou de graviers ; durant la saison sèche il est possible de les trouver dans des petites mares abandonnées par le retrait des rivières. Malgré des précipitations annuelles abondantes dans le domaine de ces espèces, certains cours d'eau sont susceptibles de s'assécher en décembre, janvier et février. Ces conditions d'existence sont assez semblables à celles que connaissent les Raddaella et permettent de mieux comprendre l'avantage écologique offert à ces espèces par leur mode de développement, qui est de type semi-annuel. En ce qui concerne Fp. ndianus, il semble qu'il n'y ait pas d'informations sur son écologie. Sa présence dans les collines d'Oban, près d'Osomba, laisse supposer qu'elle est identique à celle des deux autres espèces, car ce secteur du territoire nigérian ressemble aux zones les plus accidentées de la région littorale camerounaise.
Conclusion
Fundulopanchax ndianus est un poisson calme et agréable, dont la reproduction, pas toujours facile, le rend jusqu'à aujourd'hui assez rare dans le hobby. Mais comme tout autre killi, cela vaut la peine de travailler à le maintenir pour ne pas prendre le risque de le rendre, à terme comme certains autres Aphyosemion, introuvable.
Les photos des éleveurs
Fundulopanchax ndianus sub-adulte
Fundulopanchax ndianus adulte
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