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Nothobranchius kuhntae

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10-12-2019


fiche Mémo

Groupe
8. Nothobranchius, Fundulosoma, ...
Qualité de l'eau
Acidité (pH)
6,5 - 7
L'aquarium
Volume minimum
15 litres
Les poissons
Taille
7 - 8 cm
Taille
6 - 6,5 cm
Maturité
3 mois
Type de pondeur
annuel
Répartition géographique
  • Malawi
  • Mozambique


Famille :Nothobranchiidae
Genre :Nothobranchius
Espèce :kuhntae
Descripteur :Ahl, 1936
Origine :Malawi, Mozambique
Référence :FT n°37 ,1 février 1980
Synonymes :Notho. U 5 (sigle américain pour désigner les espèces inconnues ; U = unknown = unbekannt).

Populations connues : Cerâmica 2 MT 03-03, MZCS 09-33, Nhangau MT 03-04

Description

Le corps est de forme presque cylindrique, pratiquement pas comprimé latéralement. La tête est grande et montre une courbure frontale très marquée. La bouche est grande et nettement dirigée vers le haut. L'œil est grand et placé très près du bout du museau. La coloration est, à première vue, très différente de celle des autres espèces. Cela est surtout dû au fait que l'espèce ne montre pas de couleur éclatante, comme N. rachovii, par exemple, issu de la même région.
La tête et les flancs arborent une couleur bleue métallique très pâle ; les flancs portent un motif réticulé lie-de-vin, constitué de points allongés verticalement bordant les écailles. Alors que ce motif est particulièrement régulier à l'arrière du corps, il n'est plus représenté que par quelques taches lie-de-vin au niveau des nageoires pelviennes. Les opercules et la gorge sont marqués par un nombre variable (d'un individu à l'autre) de points de cette même couleur. Les nageoires impaires sont amples et arrondies. Dorsale et anale portent, sur un fond bleu pâle, des points et taches arrondis qui s'alignent pour se confondre en une bande rouge sombre dans le dernier tiers de ces nageoires. Elles sont bordées par un liseré blanc. La caudale est rouge très sombre, couleur qui s'étend légèrement sur le pédoncule caudal. Les nageoires pelviennes sont incolores à leur base et portent une large bande lie-de-vin à leur extrémité. Les ventrales sont tachetées de lie-de-vin et portent une bande marginale de la même couleur, bordée par un liseré blanc. Ceci était la description des mâles.
Les femelles sont brunâtres et portent des petits points sombres sur les flancs et les nageoires, qui sont incolores.


Comportement

Comme chez de nombreuses espèces de N., les mâles se supportent difficilement et, dans un bac trop exigu, seul le mâle dominant subsiste. Les femelles sont assez rarement maltraitées, mais il est utile d'en mettre deux par mâle, pour éviter un accident. Les femelles borgnes ou aux nageoires déchiquetées sont là pour témoigner que certains mâles sont assez brutaux.
En bac commun uniquement peuplé de killis, le problème est différent et l'espèce s'y acclimate sans ennuis. Les autres habitants du bac, même de petite taille, sont rarement inquiétés. Il est cependant difficile d'introduire un mâle de grande taille (même d'une autre espèce) sans qu'il ne se fasse attaquer. S'il sait résister et se défendre, les combats deviennent de plus en plus rares et tout rentre dans l'ordre. S'il est dominé, il est bien rare qu'il réussisse à survivre, faute de pouvoir s'alimenter.
Les combats entre mâles adultes sont un spectacle extraordinaire qui donne l'occasion aux combattants, toutes nageoires déployées, opercules écartés, d'arborer leur splendide coloration. En général, il ne s'agit pas de tuer ou blesser l'adversaire, mais bien de le forcer à capituler. C'est ainsi que la phase principale du combat consiste en une parade d'intimidation au cours de laquelle les poissons nagent côte à côte, essayant de se montrer le plus imposant possible. Il est bien rare que les
combattants en viennent "aux mains". Lorsque c'est le cas, ce sont les nageoires et le front qui sont les cibles des coups. Si les poissons sont résolument de même force, une "prise de bec" intervient, au cours de laquelle les poissons se secouent mutuellement, jusqu'à tomber au fond, épuisés. Au bout d'un temps plus ou moins long, ils se séparent et s'éloignent, pour reprendre le combat un peu plus tard.
Ce comportement n'est pas propre à N. kuhntae, mais prend une autre dimension chez cette espèce, par sa taille, l'ampleur de ses nageoires : dorsale et anale, le gonflement démesuré de sa gorge enfin.


Maintenance et élevage

Maintenance : L'espèce étant de grande taille, il est important de lui fournir un espace suffisant. Un bac d'au moins quinze litres devra être utilisé pour un couple ou un trio. Il devra comporter une végétation assez dense pour permettre aux femelles d'éviter les colères de leur tendre époux. Un sol sombre permettra de sécuriser les poissons et d'éclairer convenablement le bac. J'utilise personnellement une eau douce pour le remplissage du bac (TH : 6° français, PH : env.6,5).
Une température de 25 °C fera très bien l'affaire.

Nourriture : Comme tous les Nothobranchius, l'espèce est carnivore et il serait vain de lui offrir de la salade (même de très bonne qualité!). Par contre, tout ce qui est d'origine animale est goulument absorbé. Après une courte accoutumance, des demi cubes de tubifex lyophylisés sont avalés tels quels. Les nourritures vivantes sont, bien entendu, les préférées et les poissons adultes n'hésitent pas à sortir le museau de l'eau pour les prélever des doigts du nourrisseur.

Reproduction : Le bac de maintien convient très bien si on a soin d'y installer un sol de tourbe pulpeuse ou ligneuse. L'espèce pond au sol et est très prolifique. Elle a une fâcheuse tendance à manger ses œufs et il est judicieux de relever la tourbe assez souvent, si on veut en conserver un maximum. Ils sont assez gros et ambrés.
Après avoir vérifier que la tourbe en contient bien, il est important de l'assécher assez fortement, jusqu'à ce qu'elle laisse apparaître des parties claires. N. kuhntae vit, en effet, dans des lieux ou la saison sèche est longue. L'incubation semble prendre au moins 5 à 6 mois. Bien entendu, seule une partie des œufs éclosent à ce moment et certains d'entre eux peuvent mettre plus longtemps à s'embryonner. A la naissance, les alevins sont petits et ont de gros yeux noirs.

Elevage des alevins : La croissance est fulgurante et ils mesurent déjà plus de 2cm à deux ou trois semaines, s'ils ont été bien nourris avec des nauplies d'artémias. À ce moment, on peut
leur offrir des petits tubifex. A trois semaines, la taille et la présence de nombreuses taches permettent de distinguer les mâles. Ceux-ci seront déjà bien colorés à un mois. Les femelles ont une croissance plus lente et il est souvent utile de les séparer des plus grands alevins pour leur éviter de prendre un retard préjudiciable.



Origine géographique

On trouve l'espèce dans les plaines inondées périodiquement par la rivière Pungué, depuis Vila Machado jusqu'à Beira, Mozambique.

Ecologie : Région de savane inondée périodiquement ; ces lieux s'assèchent pendant une bonne partie de l'année.





Espèces vivant à proximité

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Nothobranchius pienaari Statut IUCN : Préoccupation mineure (LC)

Documentation

AUTEUR KILLIPHILE : A. Remeur (KCF 182).

Génétique

Données méristiques: D : 14-16 ; A : 13-15.


Conclusion

Une grande espèce très familière, qu'on peut très bien placer au côté d'A occidentale, A. sjoestedti ou encore Cyn. elongatus, parmi les espèces "sympathiques". Par sa robustesse, la bonne conservation des œufs et la taille des alevins à la naissance, on peut considérer qu'il s'agit d'une espèce relativement aisée à maintenir et à reproduire, si on possède déjà l'expérience des Nothobranchius faciles que sont N. sp. Zanzibar, N. palmquisti (sp. Pangani) ou encore N korthausae.

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