Description du mâle (phénotype bleu) :
La forme générale est celle de R. occidentalis ; le patron aussi d’ailleurs. C’est dans la coloration qu’il en diffère considérablement. La couleur générale du corps, du nez jusqu’à la nageoire caudale est bleu acier, avec le dos brunâtre et le ventre plus blanc. Opercules marqués de 2 traits rouges ± parallèles partant de l'œil vers les flancs ; gorge bleue.
Les flancs bleutés sont marqués irrégulièrement de grosses taches rouge-violet.
Les pectorales sont presque incolores mais bordées d’un liseré bleuté, alors que les ventrales bleues sont bordées presque marginalement par un trait rouge.
La nageoire anale large est bleue avec un trait rouge sous marginal et un bord marginal blanc bleuté. Nageoire dorsale bleue, ponctuée de petits points brun rougeâtre dans La direction des rayons, est bordée sous-marginalement par un trait rouge lui-même souligné extérieurement de bleu clair.
Les rayons postérieurs des nageoires dorsale et anale ont moins de propension à s’allonger que chez R. occidentalis. La nageoire caudale ne présente pas d’allongement et est de forme trapézoïdale. De teinte générale bleue, elle est bordée supérieurement d’une mince bande marginale bleu-blanc bordant elle-même une large bande rouge. Au bord inférieur par contre, la bande marginale bleu-blanc est plus large que la sous-marginale rouge. Le centre de la nageoire est strié de quelques traits rouges.
Description de la femelle :
La teinte générale du corps est beige ou beige orange (rapport 1/1). Quelques écailles sombres soulignent les flancs. Nageoires dorsale et caudale transparentes avec quelques petits points rouge-brun dans le sens des rayons. La caudale est parfois bordée d’un liseré rougeâtre presque imperceptible à la partie supérieure.
Toutes les autres nageoires sont incolores.
Comportement
Poisson agressif et territorial comme tous les représentants du genre.
(Note personnelle : G. Schmitt signale que les mâles de R. occidentalis ne se trouvent que tous les 3-4 m alors que les femelles vont et viennent).
Maintenance et élevage
Maintenance :
Un bac de dimension importante est nécessaire même si un seul mâle est présent avec quelques femelles.
Dans un bac trop exigu son allure “Barbe-bleue” peut faire des ravages.
Un faible ajout de sel permet d’éviter des attaques d’oodinium fréquentes chez l’espèce.
Nourriture :
Dès la naissance, ils acceptent des artémias, grandissent très vite et doivent souvent être triés si on souhaite que le cannibalisme ne fasse pas de coupes sombres dans les élevages.
Reproduction :
Pour la reproduction, après avoir effectué un changement d’eau, j’enlève une partie des plantes et des racines.
Je les remplace par deux ou trois boîtes de ponte garnies de tourbe pulpeuse (comme pour les annuels sud-américains).
Généralement, les femelles choisissent un site de ponte et sont alternativement visitées par le mâle comme il le ferait dans la nature (un mâle pour deux-trois femelles).
Lieu de ponte :
tourbe
Origine géographique
Cette espèce fut d’abord diffusée sous le nom de R. “Etzel’s toddi” à partir de 1976.
Elle avait été découverte par le Dr Volrad Etzel et Willie Kessel dans un marigot à Ngabu à; 20 km de Moyamba en Sierra Leone le 7 novembre 1975.
Ecologie : L’espèce semble limitée à la région de Ngabu à 20 km de Moyamba en Sierra Leone où on la trouve sympatrique de R. chaytori, E. fasciolatus et Pseudepiplatys annulatus.
Elle a été récoltée récemment dans la même région par Bush et Hellner .
Génétique
Caryotype: n = 23 ? (non confirmé)
Conclusion
Espèce "réservée" au killiphile maitrisant déjà bien les annuels.
AUTEUR : J.P. Vandersmissen. AKFB
