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Aphyosemion louessense

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29-02-2024

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Aphyosemion louessense Malinga RPC 12 male adulte
Aphyosemion louessense Malinga RPC 12 adulte

fiche Mémo

Groupe
4. Petits Aphyosemion et Diapteron
Qualité de l'eau
Acidité (pH)
6.5 - 7
Conductivité (µS)
0 - 200
L'aquarium
Volume minimum
15 litres
Eclairage
Moyen
Plantation
Dense
Les poissons
Taille
4 - 4.5 cm
Taille
4.5 - 5 cm
Incubation
15 à plus de 23 jours
Durée de vie
3 ans
Type de pondeur
non-annuel
Répartition géographique
  • République du Congo

Statut IUCN
Union Internationale pour la Conservation de la Nature
Vulnérable


Famille :Nothobranchiidae
Genre :Aphyosemion
Espèce :louessense
Descripteur :Pellegrin, 1931
Origine :République du Congo
Prononciation :lou-es-sen-sé
Synonymes :Haplochilus lujae var. louessensis (Pellegrin, 1931)
Signification :de la rivière Louesse (Congo)

Populations connues : COFE 10-23, COGE 13-15, Gandji CMBB 89-03, Gnimi FCCO 13-10, Ikounga COFE 10-22, Ingolo II FCO 11-01, Kingouama RPC 78-33, Loyo COFE 10-21, Malinga JH 79-212, Malinga RPC 12, Mbaka FCCO 13-11, Mbomo FCO 11-03, Mikamba FCCO 13-06, Obili FCO 11-05, PK30 Est Mapati COFE 10-19, RC 19-27, RPC 78-32, RPC 78-33, Ruisseau Louloungouanga COFE 10-20, Sibiti RPC 79-201

Description

Espèce de petite taille : 40 à 45mm pour le mâle, et 50mm environ pour la femelle.
Mâle : Très coloré : bouclier bien marqué sur les opercules. Teinte générale du corps : jaune orangé avec le dos gris vert olive. Immédiatement derrière les opercules, trois lignes superposées de points rouges très serrés, la ligne supérieure étant prolongée par de petites taches rouges formant une ligne médiane longitudinale jusqu'au pédoncule caudal. Cette ligne médiane se prolonge à son tour par une mince bande rouge jusqu'à l'extrémité de la caudale dont la teinte est comme celle du corps, jaune orangé avec de fines lignes rouges disposées en rayons divergents vers l'arrière comme les branches d'un éventail ouvert. Le quart inférieur de la caudale est plus jaune avec une tache un peu plus vive à son extrémité inférieure.
Nageoires pectorales : transparentes près du corps, bande rouge horizontale au milieu, tache orangée bien marquée en bordure extérieure.
Nageoire ventrales : de couleurs identiques aux pectorales.
Dorsale : de forme ogivale dissymétrique, pointe vers l'arrière, de teinte jaune tirant sur le vert avec des lignes rouges sensiblement parallèles disposées verticalement.
Nageoire anale : forme générale rectangulaire, petits côtés dirigés vers l'arrière avec la pointe arrière inférieure assez allongée. La teinte est comme celle de la dorsale avec les mêmes lignes rouges disposées de la même façon mais se limitant à la moitié intérieure de la nageoire.
Le diamètre des yeux est assez important par rapport à la taille de la tête.
Femelle : Taille supérieure à celle du mâle. Le corps est de couleur beige avec le corps parsemé de points rouges réguliers, disposés en quinconce. Ces points rouges bien visibles s'estompent à la partie inférieure du corps vers le ventre qui est de couleur plus claire que le reste du corps.
Les nageoires sont toutes transparentes avec cependant pour les nageoires impaires les mêmes lignes rouges beaucoup moins visibles que chez le mâle. Les "pointes de la dorsale et de l'anale disparaissent pour faire place à une forme très arrondie.


Comportement

Espèce très timide et très farouche, rarement visible pendant les heures diurnes. Sait utiliser à son avantage, les moindres cachettes se trouvant dans le bac. Les sujets se tiennent en permanence dans la partie inférieure du bac et ne manifestent aucune agressivité envers les alevins qui y sont nés.
Intraspécifique :
- Mâle /femelle : sans aucun problème.
- En groupe : les individus sont tous rassemblés dans la partie inférieure de la touffe de mousse de Java ou derrière les racines de tourbière. Aucune manifestation d'agressivité, de rivalité entre mâles ni même de manoeuvres d'intimidation (tout au moins chez les jeunes).
Interspécifique :
Comportement totalement différent. Les poissons ne se tiennent pas au fond du bac mais nagent en pleine eau sans qu'aucune trace de frayeur ni d'agressivité apparente, dans un bac de 140 litres très planté, offrant de nombreuses caches et peuplé d'espèces calmes du genre A. bualanum, A. caudofasciatum, A. coeleste, A. striatum, A. georgiae, A. pyrophore, etc., dans une eau de 8 de TH et pH 6,8, éclairage moyen et Ceratophyllum en surface et pourtant !... Au bout d'un mois et demi à deux mois maximum, les poissons meurent sans aucune trace d'agression n'ait pu être décelée sur le corps ou sur les nageoires, pas plus d'ailleurs qu'aucune trace apparente de maladies. Deux expériences ont été tentées aboutissant au même résultat négatif.
Tourbe pulpeuse comme substrat, mousse de Java (ou mieux de Bogor) pour la moitié environ du volume du bac, une Microsorium avec une racine de tourbière comme lest constitueront l'aménagement du bac. La tourbe pulpeuse peut être remplacée par de la pouzzolane (bien lavée et bouillie) à condition d'y ajouter un lit de feuilles de chêne préalablement bien lavées et bouillies. La teinte sombre du substrat est importante, nous verrons pourquoi au niveau de la reproduction.
Qualités de l'eau : TH : 8 ; pH : 6,7 à 6,8. Éclairage : très moyen. Changements d'eau : 1/4 à peine du volume par mois, à condition d'aérer en permanence.
Remplacer l'eau évaporée soit par de l'eau de pluie, soit par de l'eau bipermuté pure.


Maintenance et élevage

Maintenance : Pour un couple (ou un trio), un bac d'une dizaine de litres est suffisant.
Dès leur naissance, les alevins acceptent très bien les nauplies d'artémias et les micro-vers. A partir d'une taille de 5mm, alterner nauplies d'artémias et vers grindals jusqu'à la taille de 20mm à partir de laquelle des artémias adultes en alternance avec des vers grindals pourront être distribués jusqu'à ce que les jeunes puissent absorber des nourritures adultes.
La croissance est extrêmement lente, l'une des plus lente de tous les killies que j'ai pu trouver jusqu'à présent. Les couleurs des mâles ne commencent à paraître qu'au bout de trois mois au moins. De plus, dans un bac de juvéniles d'une même reproduction, les derniers nés, par la méthode naturelle, qui semblent stagner, reprennent une croissance plus rapide que la normale pour l'espèce aussitôt que les plus avancés ont été distribués. Il ne faut par conséquent pas statuer trop vite sur le cas des "stagnants", par contre, l'excès de lenteur de croissance semble compensé par une grande longévité (de vie et de reproduction).

Nourriture : Toutes les nourritures vivantes : drosophiles, vers de vase, artémias salina, etc. exceptées les daphnies qui sont boudées.

Reproduction : Espèce très prolifique dans des conditions de maintenance qui lui conviennent, c'est à dire comme décrites précédemment.
Méthode dite naturelle : Le couple étudié, généralement F2, obtenue en septembre 1979 au congrès de Tours, n'a cessé de se reproduire entre octobre 1979 et septembre 1980. A l'occasion d'un nettoyage de bac, la tourbe pulpeuse a été remplacée par du sable de Loire en septembre 1980, tous les autres paramètres : aménagements, qualité de l'eau, éclairage, emplacement du bac, etc. restant identique, résultat : entre septembre et novembre 1980, 10 alevins. Fin novembre 1980, remplacement du sable de Loire par de le pouzzolane recouverte d'un lit de feuilles de chêne, tous les autres paramètres restant toujours sans changement, résultat : réapparition des alevins à raison d'une vingtaine par semaine.
Méthode artificielle : Les oeufs récoltés ont été pondus pour leur grande majorité, au fond du bac, c'est à dire à la partie inférieure de la mousse de Java (ou de Bogor) et dans les racines de Microsorium, ce qui n'empêche pas d'en voir accrochés sous les feuilles, et quelques uns également au beau milieu de la mousse. Leur diamètre est d'environ 1,5 mm. L'incubation en eau est d'environ 21 à 25 jours, et même plus, suivant la température (20 à 23°C.). Pour ce qui me concerne, cette dernière méthode est beaucoup moins efficace que la première. Je dois toutefois reconnaître que mon procédé, qui consiste à placer les oeufs dans un godet rempli d'1/3 d'eau du bac des parents et de 2/3 d'eau de pluie, écrémé quotidiennement de la pellicule bactérienne qui se forme en surface, est, sans aucun doute, à améliorer.

Lieu de ponte : Proche du substrat



Origine géographique

LOCALITE TYPE : Poisson de la Louesse (Kouilou) recueillis par M.A. Baudon (Pellegrin, 1931).





Espèces vivant à proximité

Epiplatys multifasciatus
Epiplatys multifasciatus Statut IUCN : Données insuffisantes (DD)

Bibliographie

T. WOELTJES
R. LAINE

Génétique

Données méristiques: D = 13 ; A = 15; D/A = 5 ; LL = 31
Caryotype: n = 20 ; A = 37
Position systématique: Famille: Cyprinodontidae; Sous-famille: Rivuline; Espèce: Aphyosemion; Sous-espèce: Mesoaphyosemion (groupe A. ogoense)


Conclusion

Espèce très calme, de maintenance et de reproduction faciles pour un débutant. Très colorée. Très timide et farouche. Ne paraissent malheureusement pas supporter la vie en communauté avec d'autres espèces même réputées calmes.